Animés par une volonté de croissance qui semble sans limite, les Transports Clos sont un acteur majeur du transport routier de marchandises sur le corridor Est de la France. L’une des clés de leur réussite réside dans la mise à disposition d’un large éventail de services, depuis le transport de bois en fond mouvant jusqu’à la messagerie industrielle en passant par la logistique et la maintenance des véhicules. Jean-Luc Dioley, gérant de l’entreprise, revient sur cette aventure, confie son ambition et détaille le fonctionnement mis en place avec TotalEnergies pour l’approvisionnement et le choix des lubrifiants.
Les Transports Clot prospèrent dans le transport de marchandises depuis plus de 90 ans. Comment le succès s’est-il dessiné ?
Jean-Luc Dioley : L’entreprise a été créée par mon grand-père en 1933, en Franche-Comté. Quand je l’ai reprise en 1993, elle n’était encore qu’une petite affaire familiale employant une vingtaine de personnes. Aujourd’hui, nous sommes 240 salariés répartis sur trois implantations et nous faisons rouler 130 poids-lourds. Notre plan de transport, autrefois limité à la Franche-Comté et aux territoires compris dans le périmètre de l’ancienne région Rhône-Alpes, s’est élargi. Il s’organise le long d’un axe Metz-Nice avec, bien souvent, des transports effectués en relais entre deux points fixes de manière à optimiser l’usage de nos véhicules. Une étape majeure de notre développement a été la création, en 2018, d’une agence de 5 000 m² en périphérie lyonnaise. Une partie du site est réservée à une plateforme régionale de messagerie exploitée par Evolutrans – le groupement de transporteurs indépendants auquel Transports Clot appartient –, ce qui nous a permis de gagner des parts de marché. À Corbenay, où se trouve notre siège, nous disposons d’un entrepôt de 3 200 m² et d’un atelier dédié à la maintenance de notre flotte ainsi qu’à des prestations d’entretien ou de réparation pour des clients extérieurs. Enfin, nous assurons le développement d’une société que nous avons rachetée en 2012 : les Transports doux, spécialisés dans le fret routier entre la France et la Suisse.
Quelles relations votre entreprise entretient-elle avec TotalEnergies Lubrifiants France ?
J.-L. D. : Voilà 45 ans que je travaille pour les Transports Clot et j’ai toujours vu les collaborateurs de l’entreprise utiliser les produits lubrifiants TotalEnergies. La collaboration n’aurait pas pu durer aussi longtemps si les deux parties n’étaient inscrites dans une logique de partenariat, ce qui correspond parfaitement aux valeurs « maison ». Travailler les dossiers en profondeur, comprendre ce qui peut dysfonctionner et apporter des solutions co-construites, rechercher des compromis gagnant-gagnant : voilà ce qui m’anime quand je discute avec un fournisseur. Et je constate que cette approche est partagée du côté de TotalEnergies, à commencer par Daniel Loche – qui, en tant que chef de secteur, est mon principal interlocuteur. Son accompagnement est particulièrement précieux au moment de l’entrée en application d’une nouvelle norme européenne d’émissions (norme Euro). C’est un moment où les constructeurs viennent nous présenter leurs nouveaux véhicules, mais aussi parfois les lubrifiants qu’ils commercialisent. Il n’est pas toujours facile de balayer leurs arguments, surtout quand l’accent est mis sur la garantie et la possibilité (ou non) de la faire jouer en restant fidèle à notre fournisseur historique. Mais nous avons trouvé la parade : à chaque fois que nous rentrons un véhicule neuf, Daniel élabore un plan de graissage adapté et répond à toutes nos questions. Si un doute persiste, il peut faire appel à un ingénieur technico-commercial pour le lever. Résultat : nous avons l’assurance d’avoir des produits aux normes, à la fois pour les moteurs, les ponts et les boîtes.
TotalEnergies Lubrifiants France procède à des analyses d’huile LubAnac sur votre parc de véhicules. Quel intérêt y trouvez-vous ?
J.-L. D. : À chaque vidange, une analyse est réalisée. Le laboratoire nous fait son retour dans les jours qui suivent. A force de capitaliser les résultats au fil des ans et de les analyser, nous arrivons à identifier, pour une catégorie de véhicules donnée, l’intervalle de temps adapté entre deux vidanges. Cela nous donne des repères très utiles pour optimiser l’entretien, et donc les performances de notre parc. Cela ouvre la voie, également, à la mise en œuvre d’une démarche de maintenance préventive plutôt que curative – la première étant moins coûteuse que la seconde. L’autre intérêt est de gagner en indépendance par rapport aux préconisations des constructeurs. Prenant prétexte des progrès de l’électronique embarquée, ces derniers prétendent que l’on peut se fier aveuglément aux recommandations qui remontent via leurs systèmes de suivi. Or, j’ai souvent eu l’occasion de constater que ces dispositifs n’étaient pas infaillibles. Je me souviens d’un camion qui avait roulé 150 000 kilomètres depuis la dernière vidange et pour lequel nous ne recevions aucune alerte. Lorsque nous nous sommes décidés à regarder de plus près, nous avons vu que l’huile moteur était très sale, avec un risque de panne ou de casse mécanique probablement majoré. Désormais, 90 % des résultats transmis par TotalEnergies « matchent » avec notre utilisation du matériel et avec son usure mécanique réelle. C’est pourquoi 200 analyses d’huile LubAnac sont, en moyenne, effectuées chaque année chez Transports Clot.
À quels produits et services lubrifiants recourez-vous au quotidien ?
J.-L. D. : Pour nous simplifier la tâche à l’atelier – notamment dans la gestion des stocks – et aider les mécaniciens à réduire le risque d’erreur, Daniel Loche et son équipe ont fait l’effort de standardiser autant que possible l’approvisionnement proposé. Aujourd’hui, nos commandes sont concentrées sur trois produits qui couvrent 99 % des besoins. Rubia Optima 3500 FE 5W-30 se taille la part majoritaire au sein des huiles moteurs. S’ajoute une référence pour les boîtes et une autre pour les ponts. Cette gamme ramassée fait vraiment le maximum, même s’il nous arrive d’utiliser un ou deux produits plus spécifiques. Globalement, nous consommons de l’ordre de 12 000 litres de lubrifiants par an. S’agissant des services, notre magasinière, à qui il appartient de gérer les stocks, se sert du portail client LubConnect pour déclencher les commandes. La définition des plans de graissage se fait directement avec Daniel Loche, qui assure auprès des collaborateurs de l’atelier la transmission des informations sur les produits à utiliser et leurs modalités d’emploi.
Comment voyez-vous la suite de la saga des Transports Clot ?
J.-L. D. : Depuis quelques années, la quatrième génération est passée aux commandes. Pour l’essentiel, ce sont mes deux filles et mon fils qui prennent les décisions stratégiques. Afin de continuer à grandir, les Transports Clot envisagent d’ouvrir une nouvelle agence à proximité de Nancy. Le projet devrait aboutir dans les deux prochaines années. Nous sommes actifs, également, dans le domaine environnemental. Nous nous sommes dotés d’une charte CO2 afin de mieux coordonner les efforts en termes de réduction de notre impact carbone. Nous sommes maintenant sur les rails pour obtenir le label « Objectif CO2 » délivré par l’Ademe aux entreprises de transport les plus engagées dans la lutte contre le changement climatique. En ce qui concerne le carburant, nous essayons de privilégier le biogazole paraffinique de synthèse fabriquée à partir du retraitement des huiles usagées. TotalEnergies le commercialise sous le nom HVO100, avec l’atout non négligeable d’une fabrication française à la raffinerie de La Mède. On peut penser que ce type de carburant est voué à prendre une place importante dans notre fourniture.